Axonge utilise du saindoux,

quelle drôle d’idée !? Pourquoi?

Pour fabriquer un savon en saponification à froid, les matières premières utilisées représentent:

  • environ 70% de corps gras (huiles, beurres, graisses)
  • environ 30% d’hydroxyde de sodium (toujours de synthèse, ce qu’on appelle la “soude”!)
  • moins de 5% de matières premières permettant de colorer et parfumer (toutes d’origine naturelle chez Axonge)

Pour être dans une démarche écologiquement satisfaisante, il nous fallait donc recourir au maximum à des matières premières locales, sans pour autant proposer un savon désagréable à utiliser, “fondant” en une semaine dans une masse gélatineuse ou encore difficile à conserver. Ni bien sûr tomber dans l’intégrisme insensé (nous avons presque tous un portable et un ordinateur fabriqués aux antipodes, buvons du café et mangeons du chocolat…).

Nous ne voulions pas non plus utiliser des huiles à très haute valeur nutritionnelle (comme l’huile d’olive ou de colza) car elles nous semblent plus utiles en alimentation!

Il n’y avait pas à tortiller, la solution la plus cohérente consistait à utiliser le saindoux, ou axonge…mais pas n’importe lequel évidemment…

Pas question d’utiliser du saindoux d’élevages intensifs: du saindoux élevé en plein air intégral et en agriculture biologique, sinon rien!

En l’occurence, le saindoux provient de l’élevage extensif de Samuel Delobbe👉 c’est là

 

Ok, la culture d’huile de palme, on sait que c’est une calamité écologique,

mais quel est le problème avec le beurre de coco ou de karité?

Tout se discute…

 

Beurre de coco

La culture du cocotier (Cocos nucifera) est une manne monétaire majeure dans les pays tropicaux, cette espèce étant utilitaire de la tête aux pieds! Elle demande cependant, comme la culture du palmier à huile (Elaeis guinensiis) une irrigation importante et remplace bien souvent des zones auparavant forestières, riches en biodiversité.

Son milieu naturel est en effet un milieu humide, puisqu’il pousse à proximité des mangroves, comme son proche cousin le palmier à huile (produisant l’huile de palme et palmiste).

Enfin, si son “exploitation” permettait aux autochtones de se fournir en aliments, textiles, bois de chauffe, matériels de construction…etc. Aujourd’hui, la forte demande mondiale leur rend les matériaux moins accessibles.

Une étude publiée en 2020 par Erik Meijaard de l’université de Kent, met en lumière avec surprise que l’impact de la culture intensive du cocotier serait même plus menaçante pour certaines espèces -par million de tonnes produites- que celle du palmier à huile, notamment pour une 20ne classées dans la liste rouge des espèces menacées (liste UICN), contre environ 4 espèces pour l’huile de palme (et 4 aussi pour l’huile d’olive!).

Si vous ajoutez à cela le transport, la main d’œuvre “moyennement” payée, la forte proportion d’acide laurique au pouvoir décapant (on n’est pas des casseroles!)…

Nous l’avons donc éliminé de nos matières premières, et vous pouvez ne pas être en accord.

Mais le beurre de karité?

Alors là, c’est beaucoup plus simple: le Vitellaria paradoxa (ou Butyspermum parkii), l’arbre à beurre, est déjà classé vulnérable sur la liste UICN en raison de sa surexploitation.

Là encore, la forte demande mondiale risque d’en priver la population autochtone qui aimerait peut-être elle aussi se laver sainement sans recourir aux gels-douche en plastique.

 

En très bref, vous savez globalement tout sur le pourquoi du saindoux versus les beurres végétaux.

Et si vous n’êtes pas convaincus, des tas de savonniers pourront répondre à votre demande avec plaisir!

Pour tout savoir sur les autres huiles utilisées, nous vous donnons rendez-vous dans un prochain article!

A bientôt!

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