Telle une apothicaire, un peu sorcière, concoctant élixirs, potions et autres onguents à base de matières plus mystérieuses les unes que les autres, parfois injustement mal-aimées…
C’est dans une nostalgie d’un âge artisan, paysan & philosophe qu’Axonge s’est imposé,
Avec l’envie de redonner de la valeur au temps,
aux sens & aux gestes,
De sublimer les matières nobles & modestes,
Avec poésie, un brin & fantaisie, un zeste!

Au delà du songe & de l’onirisme

Dans des temps reculés, les Gaulois auraient fabriqué leurs savons avec l’axonge (ou saindoux) et de la cendre de Hêtre, ainsi qu’encore de nombreuses femmes il y a 2 ou 3 générations.

Pour la lessive du linge, les lavandières utilisaient aussi les plantes riches en saponines, comme le lierre grimpant (Hedera hedelix), la saponaire (Saponaria officinalis) ou ailleurs le céanothe (Ceanothus arboreus), ou tout simplement l’eau de cendres…mais surtout toujours beaucoup beaucoup d’huile de coude!

Le savon était rare, la lessive une corvée (de femmes!), l’eau difficile d’accès, la conception d’hygiène assez différente.

Plus tard

Au 19ème siècle, l’axonge était une matière première de prédilection des apothicaires  pour la fabrication de pommades et autres onguents. Le blanc de baleine était aussi une matière à la mode comme d’autres matières animales utilisées en parfumerie: la civette, l’ambre gris, l’hyraceum, la cire d’abeilles ou encore le musc.

De vieux livres d’herboristerie et de pharmacie regorgent d’ailleurs de recettes que nous avons la chance de ne plus connaître…quand d’autres méritent réhabilitation par leur facilité d’exécution et parfois leur poésie!!

Dans les pommades, Il fut ensuite remplacé par la vaseline (“Petroleum jelly”… tout un programme), issue de la pétrochimie: plus facile à maîtriser, “standardisable” et plus rentable. On connaît la chanson.

Aujourd’hui, pour la fabrication de savons, en raison de la mondialisation et d’une idéologie du moindre coût, il a été associé ou remplacé par  :

  • du suif (graisse de boeuf issue de l’agro-industrie)
  • de la graisse de coco  (Cocos nucifera) et/ou de palme (Elaeis guineensis) provenant majoritairement de Malaisie, provoquant une pression sur de nombreuses espèces, animales comme végétales.
  • et/ou le beurre de Karité, provenant d’Afrique de l’Ouest ou centrale, dont l’arbre (Vitelleria paradoxa) est actuellement classé vulnérable sur la liste UICN en raison de sa surexploitation, principalement pour l’exportation…

Dans nos savons, nous souhaitons remettre  au « goût » du jour l’utilisation du saindoux

  • Parce qu’il permet la fabrication de savons d’une onctuosité incomparable tout en relocalisant les ressources.
  • Parce qu’il est absurde qu’un co-produit de l’agriculture biologique de qualité, si difficile et malmenée, continue d’être une charge pour ceux qui nous nourrissent.

Nos partenaires Français et les quelques plus éloignés : éleveurs, producteurs-distillateurs de plantes aromatiques, huiliers, arboriculteurs…travaillent avec passion, en agriculture biologique et élèvent leurs animaux en plein air, dans le but de nous nourrir tout en entretenant les écosystèmes.

Nous les remercions et sommes infiniment reconnaissants pour ce travail indispensable.

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